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Le Plumier
22 avril 2009

La Bibliothèque numérique mondiale.

0027

La BNF y est peu représentée puisque pour le moment seuls huit documents sont accessibles. Mais l'avenir, que l'on souhaite florissant à la Bibliothèque numérique mondiale (BNM) lancée hier mardi par l'Unesco, devrait apporter son lot de manuscrits, photos et autres trésors qui sont la mémoire de l'humanité, au fur et à mesure de son évolution.
Ce n'est pas une encyclopédie, un dictionnaire, mais une sorte de médiathèque universelle où d'un simple clic chacun accède à ce qu'il n'aurait sans doute jamais connu sans cette fantastique ouverture sur le monde qu'offre internet. A moins d'acquérir une multitude d'ouvrages —dont on sait qu'ils demeurent indispensables— colligeant ces documents, ou d'aller, pérégrin assoiffé de découvertes, de musées en bibliothèques compulser, lorsque c'est accessible, les œuvres des hommes de 8000 avant notre ère jusqu'à nos jours.
Le site s'ouvre sur une planisphère répertoriant le nombre des "objets" afférents aux continents et sous continents. Il suffit de se positionner sur l'un d'eux et de presser la souris pour accéder à l'ensemble des documents offerts pour le lieu considéré puis de choisir.
Sous la carte, une échelle du temps modifie les choix, allant de -8000 à +1950.
Une autre possibilité permet de naviguer selon ce que l'on privilégie, le lieu, la période, le thème etc...
A l'heure actuelle la BNM contient environ 1500 documents, loin derrière Google et sa numérisation de livres. Mais le but n'est pas identique, privilégiant la qualité à la quantité, le site offre les éléments qui ont fait l'histoire des hommes et le patrimoine de l'humanité. C'est ainsi que j'ai pu admirer le livre d'heures, prières en latin destinées aux laïcs diffusées à la fin de l'époque médiévale, issu des ateliers de Geoffroy Tory, graveur parisien du début des années 1500, mais aussi grammairien. Imprimeur du roi grâce à François 1 er, il eut pour apprenti Claude Garamond dont le nom perdure dans les caractères d'imprimerie utilisés par l'édition.
Bien évidemment on préférerait avoir entre ses mains l'original, mais peut-on imaginer  tel scénario, avec la certitude de voir l'œuvre se détruire inexorablement sous l'usure des caresses, pourtant amoureuses.
Nous vivons une époque magnifique où tout devient accessible, à portée d'un clic, où le savoir, la connaissance, la découverte, s'ouvrent au plus grand nombre grâce au développement d'une communication totalement éclatée et pas si virtuelle que cela. Il suffit d'enregistrer, d'imprimer pour détenir l'enregistrement d'une Marseillaise datant de 1898 ou la copie d'un incunable.
Pour parfaire l'ensemble, ce site est entièrement gratuit, publié en plusieurs langues, dont le français bien évidemment, et d'une richesse qui ne demande qu'à grandir. A l'abri des législateurs de tout acabit à qui l'on demande d'aller légiférer au large, n'ayant pas compris que ce que l'on découvre sur un écran incite aussi un esprit curieux à se déplacer vers le musée, la bibliothèque, le libraire, le disquaire, la salle obscure où il pourra venir admirer ce qui l'a fait rêver.

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